Différences entre les versions de « Troubles psycho-sociaux et travail »
Ligne 29 : | Ligne 29 : | ||
'''Le déséquilibre exigences/effort/récompense est significativement associé au mal être quels que soient le sexe et les catégories professionnelles''' [1]. | '''Le déséquilibre exigences/effort/récompense est significativement associé au mal être quels que soient le sexe et les catégories professionnelles''' [1]. | ||
[[Fichier: | [[Fichier:Karasek_2.jpg|200px|thumb|left|Modèle de Karasek]] | ||
Dans le modèle de [http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/Risques_et_ambiances/Psychosociaux/karasek.pdf Karasek], l’un des plus utilisés dans les recherches sur la santé au travail, les situations à risque pour la santé sont celles où les exigences pour le travail sont importantes, la demande psychologique forte, les ressources disponibles dans le travail pour y faire face insuffisantes et la latitude décisionnelle faible. Les femmes, les ouvriers et les employés sont les plus exposés [2]. | Dans le modèle de [http://www2.ac-clermont.fr/hygiene-securite/Risques_et_ambiances/Psychosociaux/karasek.pdf Karasek], l’un des plus utilisés dans les recherches sur la santé au travail, les situations à risque pour la santé sont celles où les exigences pour le travail sont importantes, la demande psychologique forte, les ressources disponibles dans le travail pour y faire face insuffisantes et la latitude décisionnelle faible. Les femmes, les ouvriers et les employés sont les plus exposés [2]. |
Version du 23 avril 2014 à 15:05
Quelle est la réalité des répercussions du travail sur la santé mentale ?
Toutes les données épidémiologiques disponibles permettent de considérer qu’il existe des associations importantes entre des expositions professionnelles à caractère psycho-social et la santé mentale et nombre d’études s’accordent sur la nature causale de ces liens[1].
Selon l’agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU-OSHA) 28% ses travailleurs européens seraient exposés à au moins un facteur susceptible d’affecter de manière défavorable leur bien être mental. 50 à 60% des journées de travail perdues en Europe ont un lien avec le stress au travail [2].
Dans le programme SAMOTRACE [3], système de surveillance épidémiologique dédié aux problèmes de santé mentale au travail, sur un échantillon de 6056 salariés tirés au sort, occupant leur emploi depuis plus de 6 mois et couvrant un large ensemble de professions, moyenne d’âge 41 ans, la prévalence du mal être est de 24% chez les hommes et 37% chez les femmes.
Selon les résultats de l’enquête SUMER (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) pilotée depuis 1987 par le Ministère du Travail un salarié sur quatre estime avoir par le passé subi au moins une fois un comportement hostile dans le cadre de son travail et 17% estiment en subir dans leur emploi actuel : comportements méprisants (ridiculisation en public, propos désobligeants), non reconnaissance du travail (critiques injustes, charges inutiles ou dégradantes, sabotage), atteintes à caractère dégradant touchant à la dignité, agressions physique ou verbales, surtout chez les postiers, employés de banque, agents de sécurité ou professionnels de santé.
Les femmes déclarent un peu plus souvent faire face à des comportements hostiles ou méprisants [4].
Références:
Qualité de la preuve: niveau 3 (données observationnelles)
Mots clés: Santé au travail - troubles psycho sociaux [Occupational Health - psychosocial factors]
Quels sont les facteurs de risque de souffrance psycho-sociale en lien avec le travail?
Le déséquilibre exigences/effort/récompense est significativement associé au mal être quels que soient le sexe et les catégories professionnelles [1].
Dans le modèle de Karasek, l’un des plus utilisés dans les recherches sur la santé au travail, les situations à risque pour la santé sont celles où les exigences pour le travail sont importantes, la demande psychologique forte, les ressources disponibles dans le travail pour y faire face insuffisantes et la latitude décisionnelle faible. Les femmes, les ouvriers et les employés sont les plus exposés [2].
Le modèle de Siegrist [3,4] qui le complète repose sur l’équilibre entre les efforts consentis par l’individu pour son travail et les gratifications attendues en retour qu’elles soient du domaine de l’estime, de la sécurité d’emploi ou des perspectives de carrière . Le risque est encore aggravé si le salarié bénéficie d’un faible soutien social : manque de soutien par sa hiérarchie, comportements hostiles de collègues [1,2].
L’obligation de travailler d’une manière qui heurte la conscience professionnelle est associée au mal être principalement chez les hommes. L’exposition aux violences physiques ou verbales est associée au mal être principalement chez les femmes. Il en est de même en ce qui concerne le surinvestissement au travail, plus chez les femmes (OR 2,3 – IC 95% 1,8-2,9) que chez les hommes (OR 1,8 – IC 95% 1,4-2,3). Il est noté également un lien entre le mal être et la taille importante de l’entreprise (> 200 salariés) [1].
Références:
Qualité de la preuve: niveau 3 (données observationnelles).
Mots clés : Santé au travail – troubles psycho sociaux [Occupational Health - psychosocial factors]