MST, maladies sexuellement transmissibles ou Infections sexuellement transmissibles
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Chlamydiae trachomatis
Faut-il dépister les chlamydiae trachomatis chez l’homme ?
Les infections uro-génitales basses à C.trachomatis donnent lieu à une urétrite le plus souvent paucisymptomatique. Une épididymite peut faire suite à l’urétrite qui, lorsqu’elle passe à la chronicité, est responsable d’une oligo-asthénospermie par fibrose progressive.
Les études épidémiologiques semblent indiquer que la prévalence des infections à C.trachomatis chez l'homme asymptomatique pourrait être du même ordre de grandeur voire plus importante que chez la femme (2,7% chez l'homme et 3% chez la femme entre 18 et 24 ans, 3 % chez l'homme et 1,7 % chez la femme entre 25 et 34 ans ; p < 0,05). Les données de la littérature montrent que 59,2% (valeur médiane/extrêmes 21,0-70,2 %) des femmes et 50 à 54 % des hommes pour lesquels la recherche bactériologique de C.trachomatis est positive sont asymptomatiques. Les sujets asymptomatiques constituant un réservoir important de transmission. Bien qu’il paraisse évident que le traitement éradique l’infection chez l’homme aucune étude n’a montré que le dépistage des hommes asymptomatiques réduisait le taux d’infections aigues et de leurs conséquences chez l’homme et chez la femme. En l’absence de résultats probants de recherche des facteurs de risque chez l’homme, il paraît prudent de retenir le critère d’âge (sur la base des données épidémiologiques) pour sélectionner la population masculine à risque. Etant donné que la prévalence de l’infection chez les hommes décroît après 30 ans un dépistage opportuniste des hommes de moins de 30 ans semble être pertinent.
Qualité de la preuve: accord professionnel
Références :
- Peipert JF. Genital chlamydial Infections. N Engl J Med 2003;349:2424-30.
- http://www.unaformec.org/uploads/Publications/bibliomed/592_Quel_depistage_pour_les_IST_a_Chamydia_trachomatis.pdf Bibliomed. Quel dépistage pour les IST à Chlamydia trachomatis ?]
Mots clés: chlamydia - MST - dépistage
Faut-il traiter systématiquement ?
Les traitements dépendent des symptômes cliniques. Pour les tableaux cliniques les plus courants (uréthrite non gonococcique) un traitement simple est suffisant : Azithromycine 1g en dose unique ou Doxycycline 100 mg 2 fois par jour x 7 jours.
Pour une uréthrite persistante ou récidivante/ metronidazole 2g en dose unique + erythromycine 500 mg 4 fois par jour x 7 jours.
Pour une épididymite : ceftriaxone 250 mg IM en dose unique + doxycycline per os 100 mg 2 fois par jour x 10 jours.
Qualité de la preuve: accord professionnel
Référence : Peipert JF. Genital Chlamydial Infections. N Engl J Med 2003;349:2424-30.
Mots clés : chlamydia – MST – traitement
Réponse publiée le 16 octobre 2012.