Maladie cœliaque
La maladie cœliaque est-elle une pathologie fréquente ?
Considérée jusqu’à encore récemment comme une affection rare touchant essentiellement l’enfant la maladie cœliaque (MC) est en progression constante passée du statut de maladie digestive rare du nourrisson à celui de maladie systémique touchant tous les âges.
La prévalence de la MC dans les pays occidentaux, réévaluée à partir des études séro-épidémiologiques, est en progression constante, de 0,7 à 2% en population générale mais plus élevée dans certaines populations « à risque » [1]:
- 3 à 6% chez les diabétiques de type 1 ;
- 10 à 20% chez les apparentés du 1er degré d’un sujet porteur de la maladie ;
- 3 à 15% chez les sujets ayant une anémie ferriprive ;
- 1 à 3% en cas d’ostéoporose.
Surtout, la majorité des MC sont atypiques, donc souvent méconnues : pour chaque cas de MC diagnostiquée, il existerait 3 à 7 cas non diagnostiqués [2,3].
On retrouve une incidence proche de celles d’Europe ou des USA en Afrique du Nord, au Moyen-Orient ou en Inde. En revanche, elle est quasiment nulle en Asie du Sud Est et en Afrique noire.
L’incidence est passée de 2-3 à 9, voire 13, nouveaux cas pour 100 000 habitants et par an durant ces 30 dernières années, probablement du fait de la meilleure connaissance des formes atypiques et silencieuses grâce aux tests sérologiques.
Des différences génétiques de prédisposition et des modalités de la diversification alimentaire pourraient aussi expliquer ces variations géographiques et dans le temps.
Il y a nombre de populations à haut risque de MC mais en l’absence de données indiquant un bénéfice d’une détection précoce de la maladie un dépistage de routine n’est pas recommandé en dehors de cas individuels [3].
Références:
[2] Olives JP. La maladie cœliaque. Post'U. 2013:13-20.
Mots clés : maladie cœliaque ; prévalence [cœliaque disease ; prevalence]
Qualité de la preuve : niveau 1